situation au 9 juin 2023

DES ÉMISSION DE MÉTHANE JUSQU'EN 2035 (voire 2040)


Depuis fin 2020, la décharge de Sorbiers ne reçoit plus de nouveaux déchets : on pense spontanément que la pollution climatique prend fin.

Sauf que les déchets biodégradables placés en milieu sans circulation d'air mettent plus de 15 ans pour se décomposer.

Pendant toute cette période, la dégradation des déchets produit du méthane.


De ce fait, il continue d'y avoir un enjeu à se mobiliser pour obtenir que le méthane qui continue d'être émis soit traité avant d'être rejeté dans l'atmosphère.


L'ATTITUDE ACTUELLE DE L'EXPLOITANT


La communauté de commune du Sisteronais Buëch (CCSB) qui avait en 2021 déjà près de 10 ans de retard à mettre en place un dispositif de traitement du biogaz s'est prévalu des dangers que ça ferait courir aux ouvriers chargés des travaux de fin d'exploitation si un dispositif de brûlage des biogaz était mis en place pendant ces travaux.


Ce n'est du coup qu'en mars 2023 que la CCSB a annoncé au Dauphiné Libéré qu'une torchère était """"déjà"""" mise en fonctionnement.

   "La gestion des biogaz, par un prestataire externe, devrait être mise en place à       partir du mois de juin mais la torchère est déjà en place et en fonctionnement."


Depuis la publication de ce cocorico, quelques 2000 heures se sont écoulées (plus de 80 fois 24 heures) et des riverains attestent ne jamais voir la torchère en fonctionnement.

Peut-être aura t-elle fonctionné une dizaine d'heures au total.


L'ARGUMENTATION PRÉVISIBLE DE LA CCSB


Ils ne le disent pas encore officiellement mais leur thèse est qu'il n'y aurait pas assez de méthane dans le biogaz voire, pas assez de biogaz, pour faire fonctionner une torchère.


Le HIC est que de nombreuses études attestent des quantités de méthane que produit tel tonnage de déchets (dont telle proportion d'ordures ménagères) au cours de telle ou telle période.

Les "petites entreprises" comme Véolia attestent que leurs constatations concrètes sur les décharges qu'elles exploitent confirment la pertinence des modèles théoriques.


En gros, à Sorbiers, le méthane émis est nécessairement très supérieur à celui qui suffit pour le fonctionnement d'une torchère.


ALORS POURQUOI ?

Il suffit que, comme à chacune des étapes antérieures, le travail ait été très mal fait.


Aux termes de la première phrase de l'article 12 de l'arrêté ministériel du 15 février 2016 relatif aux ISDND, les exploitants ont l'obligation de mettre en place un dispositif de "collecte des effluents gazeux de manière à limiter les émissions diffuses issues de la dégradation des déchets".

Le troisième alinéa de ce même article précise :

"Le réseau de collecte du biogaz est raccordé à un dispositif de mesure de la quantité totale de biogaz capté. Le biogaz capté est prioritairement dirigé vers un dispositif de valorisation puis, le cas échéant, d'élimination par combustion.

Si vous faites très très mal votre réseau de collecte, ça ne diminue pas les quantités de biogaz émis par la décharge : c'est juste que tout le biogaz part en "émissions diffuses", c'est à dire directement dans l'atmosphère sans être passé par le réseau.


UN PREMIER AXE D'ACTION (pas exténuant) SERAIT D'EXIGER publiquement que la torchère soit mise en fonctionnement

en précisant par avance :

que, compte tenu du tonnage de déchets ensevelis, la dégradation de ces déchets émet nécessairement assez de méthane pour faire fonctionner une torchère.

que si trop peu de biogaz est collecté, c'est que le réseau de collecte est excessivement mal fait et qu'il y a lieu de le rendre conforme aux exigences réglementaires.

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NB : de son coté la SAPN tente de faire avancer plus vite le recours qu'elle a déposé ........ le 13 JUIN 2022 et auquel la CCSB n'a toujours pas répondu.

 



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